En 1857, Mademoiselle Aline Itier, animée par la volonté de consacrer son existence au bien-être des jeunes filles issues de la classe ouvrière, bénéficie du soutien du maire de Caen, Monsieur Bertrand, qui met à sa disposition un local ainsi qu’une subvention.

Dans un élan philanthropique, elle établit un patronage et un atelier, offrant l’hospitalité à une douzaine de jeunes filles.

Le contexte de 1914 voit un nombre croissant de jeunes ouvrières à la recherche de logements, alors que de nombreux employeurs ne garantissent plus la prise en charge de la nourriture et du logement. Sous l’impulsion de Madame Harcourt, un comité décide d’établir une maison d’accueil au 32 rue de l’Oratoire. La direction est confiée aux sœurs de la Sainte Famille de Douvre la Délivrande, qui poursuivent l’œuvre initiée par Madame Itier dans l’immeuble voisin.

En 1920, L’Oasis acquiert une forme légale en devenant une association de type 1901.

En réponse à la demande du préfet en 1940, un fourneau économique est ouvert pour soutenir les familles déplacées par la guerre. Cependant, les bombardements de 1944 détruisent la maison.

En 1953, Monsieur Stern, préfet, pose la première pierre de la renaissance de L’Oasis, qui est solennellement inaugurée par Monsieur Jacquemin le 24 février 1957. Le nouvel édifice, reconstruit sur le site de l’institution Ste-Marie par l’architecte Monsieur Ouvray, a la capacité d’accueillir 147 pensionnaires en chambres individuelles en 1984, dont 74 travailleuses et 73 étudiantes techniques ou issues d’écoles professionnelles. Les résidentes proviennent principalement du Calvados, de la Manche et de l’Orne. En plus, le foyer ouvre ses portes à quelques personnes handicapées, les habituant ainsi à une vie plus autonome, avec une attention particulière portée à l’accueil.

Les efforts constants se concentrent sur l’écoute et la prise en compte des besoins individuels afin de reconnaître chaque personne comme telle. En raison de la dynamique du foyer, l’établissement doit agir en fonction de la population présente et des besoins identifiés, ce qui rend la mise en place d’un programme préétabli très difficile. L’objectif principal demeure d’aider les jeunes à prendre en charge leur vie et à devenir de plus en plus autonomes.

À sa réouverture en 1957, deux restaurants sont en activité : l’un au sous-sol pour les messieurs (environ 400 repas servis le midi) et l’autre au rez-de-chaussée pour les dames (environ 500 repas par jour). Cependant, le 22 juillet 1967, une note de service annonce la fermeture du restaurant cantine des messieurs en raison de la multiplication des cantines d’entreprises. Ainsi, seul le restaurant du rez-de-chaussée continue de fonctionner, proposant actuellement 400 repas par jour pour les pensionnaires et les membres extérieurs de l’association, car statutairement, le self est réservé aux détenteurs d’une carte de membre adhérant.

Depuis 1983, la restauration est assurée par la société Eurest. En outre, L’Oasis dispose d’une école préparant au CAP collectivité, pouvant accueillir entre 100 et 105 élèves.

En 2024, L’Oasis élargit son champ d’action en préparant les élèves au CAP, au Bac Pro et au Diplôme d’État, accueillant environ 150 élèves dans un cadre propice à leur épanouissement éducatif et personnel. De plus, le foyer demeure complet et le restaurant, en activité constante.